Qapa.fr, 1ère plateforme digitale de travail en France, a interrogé plus de 3.000 demandeurs d’emploi afin de connaître leur sentiment vis à vis du dispositif de contrôle des chômeurs et des récentes initiatives de Pôle Emploi. Des avis très tranchés mais aussi paradoxaux.
« Le contrôle n’est pas du flicage et ne sert à rien, par contre j’ai un peu peur des conséquences car dans l’ensemble, les chômeurs sont un peu feignants dans leur recherche ! Voici en une phrase le résumé de ce que pensent les demandeurs d’emploi lorsque nous les interrogeons à propos du dispositif de contrôle mis en place par Pôle Emploi. Une position surprenante mais révélatrice d’un certain état d’esprit ». Stéphanie Delestre, cofondatrice de Qapa.fr
Flicage ou pas ?
Face à la polémique, les chômeurs sont de leur côté très divisés. En effet, 57% des demandeurs d’emploi interrogés ne considèrent pas le dispositif de contrôle comme un flicage systématique.
Un contrôle qui ne résout pas grand chose
La grande majorité des personnes interrogées émet cependant de sérieux doutes quant à l’efficacité d’un tel dispositif. Ainsi, 56% pensent que ce contrôle ne permettra pas de mieux accompagner les chômeurs de longue durée contre 44% qui espèrent que cela les aidera.
Même pas peur ?
Même si Pôle Emploi communique activement sur le fait qu’il n’y aura pas de sanctions ou de radiations, les chômeurs sont persuadés du contraire. 83% craignent d’être radiés ou sanctionnés suite à un contrôle négatif de leur recherche d’emploi.
Demandeurs… mais pas vraiment chercheurs d’emploi
Paradoxalement, les demandeurs d’emploi pensent à plus de 71% qu’il y a beaucoup trop de chômeurs ne recherchant pas activement un travail. Un avis qui donnerait ainsi raison à Pôle Emploi d’effectuer ce genre de contrôle afin de sensibiliser les personnes peu motivées.
C’est toujours ça de pris !
Pour ce qui est de la prime mensuelle de 300€ accordée aux demandeurs d’emploi de plus de 60 ans, les chômeurs trouvent à 70% qu’il s’agit d’une bonne initiative. Même si 30% d’entre eux pensent qu’une telle somme ne résout pas le problème de fond.