43% des chômeurs n’ont aucune compétence en langues
Les 3 régions comportant le plus de polyglottes : Ile-de-France, Rhône-Alpes et PACA
Parler allemand est pratiquement inutile pour décrocher un emploi
Qapa.fr, 1er site d’emploi basé sur le « matching », dévoile les résultats d’une analyse* comparant les langues parlées par les demandeurs d’emplois et celles recherchées par les recruteurs. Ces chiffres, basés sur plus de 2,7 millions de demandeurs d’emploi, montrent la prévalence de l’anglais et de l’espagnol, et permettent de définir les secteurs d’activités nécessitant le plus de compétences linguistiques, ainsi qu’une répartition des régions françaises surprenante.
*Méthodologie : analyse réalisée à partir des données renseignées par plus de 2,7 millions de demandeurs d’emploi en juin 2015, répartis sur l’ensemble du territoire français.
« Lorsque l’on compare les langues parlées par les chômeurs avec celles demandées par les recruteurs, on se demande pourquoi l’allemand est encore enseigné dans les écoles ! En effet, l’allemand n’est presque jamais demandé par les recruteurs, contrairement à l’espagnol. Ainsi, 2 fois moins de candidats parlent allemand plutôt qu’espagnol. Un chiffre qui devrait être encore plus fort vu que de leur côté les recruteurs sont 5 fois moins nombreux à réclamer cette langue. » Stéphanie Delestre, cofondatrice de Qapa.fr
Do you speak…?
Sur les 2,7 millions de candidats répertoriés sur Qapa.fr, 43% n’ont aucune compétence en langues. Parmi les polyglottes, l’anglais arrive en tête avec 28%, suivi de l’espagnol 14%, puis de l’allemand 7%. Alors que le chinois est la langue native la plus parlée dans le monde, seulement 0,30% des Français déclarent posséder des compétences en mandarin.
TOP 3 des secteurs : tourisme, marketing/communication et ingénierie
Sans surprise, les candidats du secteur du tourisme sont les plus nombreux à parler plusieurs langues, avec 51% d’anglophones, 14% d’hispanophones et seulement 3% de germanophones. Des pourcentages proches de ceux des candidats issus du marketing et de la communication, qui sont 49% à disposer de compétences en anglais, 13% en espagnol et 4% en allemand. Paradoxalement, l’ingénierie voit les compétences des candidats en allemand progresser jusqu’à atteindre les 7%, alors que l’anglais baisse mais reste majoritaire à 44%, suivi de l’espagnol à 11%.
De leur côté, les recruteurs ont des attentes bien différentes, puisque c’est le secteur du tourisme qui arrive en tête dans ce classement, avec 32% des demandes. L’hôtellerie et la restauration enregistrent quant à eux 28% de demandes, l’accueil et le secrétariat 24% et le commerce et la vente 16%.
Inversement, les secteurs réclamant le moins de compétences en langues ne correspondent pas aux souhaits et attentes des chômeurs. Ainsi l’agriculture est à la première place avec 29%, suivie du secteur public (22%), de la maintenance et de l’entretien (20%), de la santé (18%), et du droit (11%).
TOP et FLOP des régions polyglottes
Très cosmopolite, l’Ile-de-France arrive sans surprise à la première place des régions comptabilisant le plus de compétences linguistiques parmi les demandeurs d’emploi. Une position qu’elle affirme dans toutes les langues : anglais, espagnol, allemand, italien, portugais, russe, chinois, japonais ou néerlandais. Ensuite, ce sont les régions PACA et Rhône-Alpes qui enregistrent les plus forts taux de compétences en langues des demandeurs d’emplois.
Retrouvez notre dernière étude : Les français, la musique et le travail.